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"La tête au service du coeur", par Nathan OBADIA

01/07/2022

Depuis les années 70, les recherches sur l’organe du cœur continuent de révéler son importance dans notre équilibre mental, physiologique et émotionnel.

Nathan OBADIA

Longtemps considéré comme une pompe à sang uniquement, le cœur s’avère avoir un mini cerveau à lui. Un réseau neuronal complexe qui lui permet d’agir indépendamment du cerveau crânien, d’avoir en quelque sorte sa propre intelligence. Les études suggèrent qu’il peut mémoriser, apprendre de ses expériences, prendre ses propres décisions et même ressentir par lui-même. Il libère également ses propres hormones, dont l’adrénaline et la noradrénaline impliquées dans les réactions de stress, la dopamine impliquée dans le système de récompense, et surtout l’ocytocine, impliquée notamment dans la cognition, la tolérance, la confiance et l’amitié.

Toutes les expressions du style « je prends ça très à cœur », « ça m’a brisé le cœur », « avoir le cœur léger » ou « le cœur lourd » peuvent alors aussi avoir un sens propre.

Là où le sujet devient encore plus intéressant, c’est qu’il y a un véritable système cœur-cerveau où les deux s’influencent mutuellement. Quatre voies de communication (nerveuse, hormonale, électro-magnétique, ondes de pression) leur permettent de s’échanger des informations, sachant que la majorité des fibres nerveuses (par le biais du nerf vague) vont du cœur vers le cerveau… ce qui signifie que le cœur envoie plus d’informations au cerveau que le cerveau n’en envoie au cœur.

Concrètement, quand la fréquence cardiaque est chaotique et rapide, elle envoie l’information au cerveau que la physiologie est en détresse. Ce dernier agit alors en conséquence en favorisant la réaction de stress et un cercle vicieux risque de se mettre rapidement en place. A l’inverse, quand le rythme du cœur est cohérent avec une bonne amplitude, le cerveau interprète l’information comme un signe de sécurité et un cercle vertueux de régulation physiologique peut émerger.

La bonne nouvelle, c’est que l’on peut consciemment exercer une influence sur l’activité du cœur, qui lui-même aura une influence sur nos perceptions, nos pensées, nos émotions, notre intuition et notre santé.

La cohérence cardiaque est la pratique la plus efficace pour optimiser cette communication cœur-cerveau, et créer un état résilient d’équilibre physiologique, mental et émotionnel.


Pour pratiquer la cohérence cardiaque, c’est simple :  appliquez la méthode des 3-6-5 :

3 fois par jour, 6 respirations par minute, pendant 5 minutes… et ce, 365 jours par an.

Oui, c’est possible !

6 respirations par minute, c’est inspirer 5 secondes puis expirer 5 secondes. Et répéter cela sur 5 minutes. Pour garantir une certaine régularité (justement ce qui est recherché), n’hésitez pas à utiliser un chronomètre ou plus simplement une application type Respirelax.

Par Nathan OBADIA, Intervenant-Conférencier chez Begood :

De formation ingénieur, Nathan a décidé de mettre sa casquette d’instructeur d’Arts Martiaux (Krav Maga et Systema) et ses compétences en développement personnel au service d’une Société plus respectueuse de l’Humain. Il a fondé Self Collective, une méthode tête-coeur-corps pour apprendre à sortir du rapport de force vis-à-vis des autres, des situations et de soi-même. La cohérence cardiaque est selon lui un outil puissant capable de rétablir concrètement un lien harmonieux entre le corps et l’esprit, et de créer une attitude de calme communicatif.

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